jeudi 5 mars 2009


Chut ! Mon chagrin, tais-toi un moment,

une seconde seulement que je puisse reprendre mon souffle

Le cours de ma simple vie … meurtri que je suis !

A jamais je l'ai perdu … peut-être ...

Ô Seigneur !Qu'il était difficile de lui dire "Adieu"

De laisser sa main quitter la mienne.

Je l'aime tellement que cela me blesse, me brise et m'écorche.

Peine de coeur
Chut ! Ma douleur ! Calme-toi, tais-toi juste là !

Ce soir ne laisse pas couler les larmes du bord de mes yeux.

Mon coeur implose et supplie de l’entendre

Entendre encore celui qu'il aime battre à son oreille.

Mon souffle expire puis se coupe dans ma poitrine.

Ma gorge crie des mots d'amour qu'elle ne connaissait pas hier encore."Attends ! Pas encore ! Reviens ! Reste !

Dis-moi que tu m'aimes !Je t'en prie !

Prends moi dans tes bras !

Garde-moi ! Parle-moi !

Donne moi ton air qu'enfin je respire !

Je t'aime !"Chut !

Ma peine, mon âme meurtrie!

Bercez vous ce soir, enlacez-vous ...

Mes larmes de mes yeux finissent par déborder

Inondent mes lèvres pleines de ces mots …

De ces mots jamais prononcés



lundi 2 mars 2009

~~ Un nom pour l'amitié ? ~~


S'il fallait mettre un nom sur l'amitié,

Pour lui donner toute sa grandeur

Et pour la décrire avec un maximum de vérité,

Il faudrait le choisir avec le cœur.

S'il fallait mettre un nom sur l'amitié,

Pour refléter le visage du bonheur

Et pour y voir briller un sourire de sincérité,

Il faudrait le choisir avec chaleur.


S'il fallait mettre un nom sur l'amitié,

Pour faire naître la tendresse

Et pour éveiller un monde de sensibilité,

Il faudrait le choisir avec sagesse.

S'il fallait mettre un nom sur l'amitié,

Pour donner le vrai sens à un ami

Et pour se nourrir de sa grande sérénité,

Il faudrait lui donner ton nom


Tristesses de la lune


Tristesses de la lune


Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.


Charles Baudelaire